Bric’ Liberté, comme un air de déjà vu

Bric’ liberté … Bric ’liberté… il me semble déjà avoir entendu un nom similaire quelque part sur les bords de la lagune Ebrié . Oui, il me semble que j’ai déjà eu écho d’une initiative de crowdfunding avec un nom très proche, ainsi qu’ un concept voisin, soit celui de “prendre une brique” pour “construire l’avenir de la Côte d’Ivoire”…
Mais oui, il s’agit de Bric’ espoir ! vous savez, ce projet de financement participatif lancé l’année dernière, et qui depuis lors, a donné des fruits tangibles . Bon, dans le doute, je dirais que Bric’ Liberté est un hommage – quelque peu raté – à l’une des premières initiatives de crowdfunding en Côte d’Ivoire.
Voila, un hommage. Il faut éviter d’être une mauvaise langue…
Qui plus est, ce n’est pas comme si le logo de la structure était un réplica (bas de gamme, le réplica) du logo de bric’ espoir, n’est ce pas ?

…mouais, là c’est quand même un peu évident comme plagiat, les gens de Bric’ Liberté. Votre logo a les mêmes formes, les mêmes couleurs que celui de Bric’ Liberté. Pour simplifier les choses, c’est le même logo, mais avec beaucoup moins de travail et une finition douteuse. Soit… après tout, le plagiat de logo est un sport national en Côte d’Ivoire, comme les images ci dessous le montrent.
Radio Jeunesse 24 / NRJ

Aklè / St Hubert

Ya Foy Musique Gang / Young Money + Maybach Music Group

Donc, nous dirons que vous avez vraiment apprécié le logo, et que vous ne faites que suivre la tendance nationale relative au plagiat et au manque d’innovation.
Voila, un hommage et toussa…
Ceci étant dit, j’ai beau essayer, mais j’ai du mal à trouver une excuse pour ce qui suit. Voici le visuel promotionnel de la campagne de lutte contre les enlèvements des enfants, visuel “imaginé” par Bric Liberté.

Et voici l’un des teasing de Bric Espoir.

Oui, j’ai beau essayer, j’avoue que je ne trouve aucune façon d’excuser ce plagiat éhonté du travail d’autrui. Car c’est de ça qu’il s’agit, du plagiat.
Vous savez, on me reproche souvent de ne pas assister aux “grands rassemblements de la communauté web ivoirienne” . J’ai essayé de donner une raison pragmatique justifiant ma non présence à ces évènements – ici .
Cependant, il y a une autre raison que j’ai gardé pour moi, histoire de préserver les susceptibilités. Mais les circonstances ne sont plus favorables à la diplomatie. Le fait est que, depuis mes premiers contacts avec la communauté web ivoirienne, il m’ a été donné de rencontrer un grand nombre de, excusez l’expression, fumistes, criant à qui veut l’entendre leur expertise en php, en html, en css et en infographie mais dont la seule compétence consiste à sortir la photocopieuse et de détourer, repomper sans aucune honte le travail d’autrui afin de se faire payer . Le cas de Bric’Liberté illustre plutôt bien cet état des choses : il n’y a aucun effort d’imagination, juste une volonté de parasiter une autre initiative ayant bien fonctionné pour faire de l’argent facilement.
Comme je l’écrivais plus tôt, l’heure n’est plus à la diplomatie : créatifs ivoiriens, faites enregistrer vos œuvres au Burida, et n’hésitez pas à envoyer des mises en demeures lorsque cela est nécessaire. Arrêtez de fréquenter les cercles où l’imposture est reine et le manque d’imagination la règle. Il est temps que les gens comprennent que le droit d’auteur n’est pas qu’une notion abstraite, et que l’enfreindre peut avoir des conséquences réelles.